Selon une analyse des experts d'Engel & Völkers, le marché immobilier espagnol clôturera 2020 avec des prix à peine inférieurs à ceux de 2019. Une agence immobilière allemande a mené une étude de marché dans 30 villes d'Espagne, à la suite de laquelle il s'est avéré que la crise sanitaire due au coronavirus n'entraînera pas une forte baisse des prix, y compris dans les zones touristiques (sur les îles Baléares , la Costa Blanca , la Costa del Salt, etc.) " Les investisseurs continuent de s'intéresser aux zones touristiques les plus populaires, et cette forte demande, concentrée sur de petits marchés, maintient les prix dans ces zones presque au même niveau", a déclaré Juan- Galo Macia, PDG d'Engel & Völkers" en Espagne, au Portugal et en Andorre. Cependant, Macia souligne que les conditions micro et macro économiques (récession économique, hausse du chômage, manque de fonds, etc.) peuvent entraîner une baisse de la valeur de l'immobilier dans les grandes villes d'Espagne, telles que Madrid, Barcelone et Valence , jusqu'à à 10 %. L'ampleur exacte de la baisse des prix dépendra de nombreux facteurs encore inconnus (l'impact de la pandémie sur le PIB, l'emploi, etc.). Toutes les communautés autonomes d'Espagne, sans exception, ont été touchées par la pandémie et la quarantaine. La forte baisse de la demande intérieure a été aggravée par une récession générale sur les marchés internationaux. Le principal problème du marché immobilier espagnol était que les acheteurs étrangers, qui représentent un pourcentage important, ont perdu l'opportunité de visiter l'Espagne. Cependant, cette circonstance a été largement atténuée par les nouvelles technologies. Des agences immobilières et des promoteurs solides ont pu s'adapter rapidement aux nouvelles circonstances et mettre en œuvre l'utilisation d'outils technologiques modernes pour montrer et vendre des propriétés.
Grandes villes
Dans les grandes villes où vivent un grand nombre de personnes, l'impact de la crise se fait toujours sentir en premier. Les prix de l'immobilier baissent déjà à Madrid, Barcelone et Valence, dans certains cas jusqu'à 10 %. Dans la capitale du pays, le prix du mètre carré de l'immobilier oscille désormais entre 2 400 € et 10 000 € selon les zones, alors qu'avant la pandémie dans les quartiers prestigieux, la limite supérieure des prix était d'un ordre de grandeur supérieur. Dans les parties nord et nord-ouest de Madrid, la baisse a été moins prononcée, les prix au mètre carré les plus élevés dans ces zones s'élevant actuellement à 5 300 € et 4 250 € respectivement. Dans le même temps, dans la capitale pendant la période de quarantaine, la demande d'objets plus légers et plus spacieux avec terrasses ou terrains a augmenté de 50 %, en particulier de la part des familles composées de plus de trois membres. À Valence, la situation inverse a été observée : les prix dans le centre-ville sont restés pratiquement inchangés (de 1620 € à 3758 €), tandis que dans les zones côtières, des baisses ont été enregistrées (maintenant le prix moyen au mètre carré est ici de 2500 €). À Barcelone, les prix sont réduits de 5 % à Gràcia, Nou Barris et Sant Andreu et de 8 % dans l'Eixample. En périphérie de la ville, par exemple, dans le Vallès Oriental, les prix ont baissé de moins de 3 %. À son tour, à Valence, la demande de locations à court terme (de juin à septembre) de maisons avec piscine en banlieue et sur la côte a augmenté. Il y a également eu une augmentation des demandes de résidences secondaires dans la province.
Costa Blanca
Sur la Costa Blanca, les prix de l'immobilier n'ont pas beaucoup changé. Malgré le fait que beaucoup s'attendaient à une baisse des prix d'au moins 20 %, Engel & Völkers prédit que la réduction maximale des prix d'ici la fin de 2020 ne dépassera pas 5 %. La typologie des logements privilégiés par les acquéreurs n'a pas non plus subi de changements significatifs. Les gens continuent de chercher des logements avec vue sur la mer et terrasses. La majorité de la demande sur la Costa Blanca concerne les reventes et les nouveaux développements achevés ou presque livrés, tandis que les propriétés principales dans les premières étapes de la construction ne suscitent pas beaucoup d'intérêt de la part des acheteurs. L'immobilier sur la Costa Blanca continue d'être très demandé par les acheteurs étrangers. Par exemple, à Alicante et Denia , ils représentent 60% du nombre total de transactions. À Altea et Calpe , la demande immobilière des étrangers a augmenté pendant la quarantaine et les acheteurs sont prêts à conclure des transactions même à distance.
